Trucs et astuces, ressources et conseils pour partager avec ses proches une histoire commune.

18 nov. 2014

15 sept. 2014

12 sept. 2014

14 août 2014

8 juil. 2014

14 mai 2014

8 mai 2014

6 mai 2014

3 mai 2014

L'écueil du généalogiste auteur de l'histoire de sa famille

Une généalogie est un petit trésor. Vous accumulez au fil du temps, tel un détective, une multitude d'informations, de documents qui témoignent du parcours de voss ancêtres. Les blogs de généalogie regorgent d'ailleurs de témoignages passionnants sur l'exaltation des recherches et la récompense de trouvailles majeures à l'issue d'un parcours souvent semé d'embûches.

Et pourtant...
Ces récits de découvertes "DU" document, après un itinéraire compliqué entre difficultés d'accès aux documents et lacunes ou incohérences des archives, sont importants pour ceux qui l'ont vécu... mais pas forcément pour le lecteur non averti de votre histoire de famille. C'est ingrat, mais lorsque le résultat de cette quête est connu, les membres de la famille peuvent avoir du mal à s'intéresser au cheminement du généalogiste...

(c) free digital photo

Ainsi, lorsque vous envisagez l'écriture de l'histoire de votre famille, veillez à dissocier les portraits de vos ancêtres du parcours de recherches et des stades par lesquels il a fallu passer pour parvenir à cette reconstitution d'information.

Mon conseil : soit prévoir un chapitre séparé et dédié au récit de vos recherches généalogiques, pour y raconter votre parcours, de surprises en déceptions... soit insérer ces anecdotes de manière différenciée dans votre texte afin de laisser tout loisir au lecteur de se concentrer sur ce qui l'intéresse, quite à y revenir ensuite...

29 avr. 2014

Retouches Photos : 3 outils en ligne et gratuits

Certaines de vos photos de famille présentent des marques d'usure disgracieuses et vous vous demandez comment les restaurer. Il existe bien sûr des professionnels qui vous proposeront de le faire pour vous, mais si vous souhaitez l'entreprendre vous-même, voici des outils en ligne gratuits à utiliser sans modération !


Les principaux outils en ligne ... et gratuits !

Leur point commun : ils ne nécessitent aucune inscription, aucune installation et permettent en quelques clics de retoucher ses photos puis de les rapatrier sur son disque dur ou de les envoyer vers les principaux réseaux sociaux.

Photoshop Express Editor

Les fonctionnalités de l'outil photo le plus célèbre, à la portée de tous. Quand dans l'original les réglages sont complexes et nécessitent une certaine maîtrise, ici, ils sont présentés sous la forme la plus simple qui soit : en vignettes permettant immédiatement de visualiser les nuances de résultat.  Le bémol, les menus sont en anglais.

Pixlr Editor 

Cet outil, dont les menus sont traduits en français, permet de retoucher ses photos avec des fonctionnalités simplifiées mais dignes des logiciels de retouches professionnels, le tout avec une rapidité étonnante. D'autres outils sont disponibles dans la gamme Pixlr : Express pour des retouches rapides et O-matic pour des effets automatiques en 1 clic...

Fotor

Il s'agit de l'outil le plus complet, il propose comme les précédents un éditeur photo complet avec divers fonctionnalités utile pour les retouches. Mais aussi des fonctionnalités plus spécialisées "Beauty" pour les retouches spécifique sur les visages des photos portraits, "Collage" pour réaliser des collages originaux facilement et "Cards" pour transformer ses photos en cartes personnalisés à l'aide de thèmes colorés.
http://www.fotor.com/fr/


Trucs et Astuces

Retouches Photos : Effacer les principales marques d'usure

L'outil Tampon pour masquer les principales marques du temps sur vos photos

Comment effacer les taches, les écornures, les déchirures, les marques de scotch, ... ?
Avec les outils évoqués dans le billet précédent : http://brinsdhistoires.blogspot.com/2014/04/retouches-photos-trucs-et-astuces.html , et bien d'autres encore, il faut utiliser la fonctionnalité Tampon.

Dans cet exemple, l'outil est utilisé pour reproduire un détail d'une photo.
Son utilisation se déroule en deux temps : d'abord identifier une zone de la photo à reproduire, puis appliquer la duplication avec la souris comme un pinceau (sans lâcher la souris).


Cet outil est donc idéal pour faire disparaître des détails disgracieux de photos endommagées : ici les points blancs, la déchirure et les marques des coins haut-droit et bas-gauche ont été estompées uniquement à l'aide de l'outil tampon.
Son icône est la plupart du temps la suivante :

Avant / Après

 

18 mars 2014

Paris "Avant/Après"

En raison du pic de pollution spectaculaire qui a eu lieu à Paris ces derniers jours, de nombreux médias ont publié des montages photo comparant des vues de la capitale de cette semaine avec la précédente. BFMTV a d'ailleurs publié un article sur le phénomène exceptionnel et les nombreuses photos "avant/après" parues un peu partout...

À cette occasion j'ai voulu vous faire part de quelques liens permettant de découvrir d'autres montages photos de la capitale, cette fois-ci d'un siècle à l'autre, montrant l'évolution des rues, parfois subtile, mais souvent radicale.

(extrait de la série du site Golem 13)


(extrait de la série rue 89)

Machine à remonter le temps

Si vous ne les connaissez pas, je vous invite à aller flâner au hasard de ces pages pour retrouver des airs familiers de clichés anciens ou au contraires découvrir le changement de visage de rues entièrement remodelées.

Golem 13 et sa série de collages (l'un des plus réussis!) [edit Mai 2014]
Rue 89 et sa série de photos montages (glissez la barre de gauche à droite pour visualiser les différences)
L'internaute avec une sélection de photos
Paris Avant, un site entièrement consacré aux photos anciennes de la capitale.
Et Tuxboard qui a étendu sa sélection à de nombreuses villesdans le monde, dont les photos sont plus récentes, mais pas moins impressionnantes (notamment celle de Dubaï).

Bon voyage à travers le temps !

N'hésitez pas dans les commentaires à compléter la liste des liens si vous en connaissez d'autres !

12 mars 2014

Portrait n°3 Jean dit Chéry, maudit bonhomme

10:16 auteur Unknown Pas de commentaire
Pour continuer la série de lettres-portraits consacrés aux histoires inattendues, originales ou plus sombres que l'on trouve dans les arbres généalogiques : voici Jean dit Chéry, il a vécu au 19e siècle.

Cet homme est longtemps resté anonyme dans la légende familiale, mais néanmoins connu de tous, car sans en détenir les détails nous savions qu'un jour quelqu'un avait traversé les mers pour relier son destin a celui du Sénégal et plus précisément à Saint-Louis. 
Pendant longtemps, nos aînés ont tenté des recherches auprès des archives des anciennes colonies pour retrouver ce morceau d'histoire, mais sans succès...

Pour ceux qui l'ignoreraient Saint-Louis du Sénégal, plus ancienne colonie française d'Afrique, a longtemps été sous influence française, d'abord comptoir fondé par des marins de Dieppe, puis première commune française d'Afrique, les habitants de Saint-Louis étaient, au 19ème siècle, citoyens français depuis 1792.

C'est cette particularité administrative qui avait alimenté les espoirs des recherches antérieures, mais qui s'étaient toutes soldées par des échecs décevants.  Nos multiples demandes sur le nom de famille s'étaient avérées infructueuses, mais c'est parce que nous ignorions qu'il fallait en fait chercher à partir des prénoms ! C'est grâce aux nouvelles ressources mises à disposition par les archives de l'Outre-Mer que la raison en a été révélée : les registres de Saint-Louis étaient tenus à la mode du code civil français, mais avec quelques libres interprétations, induisant notamment l'inversion du nom et du prénom dans les tables décennales. Nous aurions pu chercher longtemps...

C'est ainsi que commença la reconstitution de toute une branche familiale ayant vécu à Saint-Louis... Dont je retiens aujourd'hui le point de départ : celui par qui les deux continents se sont rapprochés.


Le destin maudit de Jean Chéry 

"Tes parents, Alain et Marie, se sont mariés en janvier 1828 à Sainte-Foy-la-Grande, bastion protestant du bordelais. Ton père était alors tonnelier et cultivateur et descendait d’une famille de notables locaux, ton grand-père paternel ayant entre autre été juge de paix. 
Tu es né 2 ans plus tard, en décembre 1829. Le contexte familial te prédisposait à une vie relativement aisée, confirmé par le contrat de mariage de tes parents détaillant la dot amenée par ta mère et les possessions de divers droits mobiliers et immobiliers de ton père, mais le sort semble s'être acharné sur toi. 

Tout a commencé par la naissance de ton frère Dominique en 1831 presque aussitôt endeuillée, puis en 1834 la mort de ta mère probablement affaiblie par la mise au monde d'une petite sœur qui n'a pas survécu. Tu grandis seul avec ton père, mais le sort ne te laissera que peu de répit puisqu'en avril 1841, ton père disparait à l’âge de 45 ans, suivi en octobre par ton grand-père maternel qui était le dernier de tes aïeux vivant.  Orphelin à l’âge de 10 ans, tu es recueilli par ta tante Marie, la sœur de ta mère, célibataire. 

C'est là que ton destin bascule. 

L'année précédente, en 1840, ton oncle Dominique (le frère de ta mère, instituteur à Mérignac après avoir été huissier aux contributions directes), est parti s’installer au Sénégal pour y devenir commerçant. Il emmèna avec lui ses 3 filles et sa femme qui périt pendant le voyage en mer. 

C'est à la suite de ces drames, que tu embarques avec ta tante vers le Sénégal pour y rejoindre ce qu'il vous reste de famille maternelle.  Une nouvelle vie commence : tes cousines sont comme tes soeurs et tu grandis au milieu des sénégalais, mais aussi des commerçants et voisins de ton oncle, dont beaucoup sont aussi bordelais et parlent souvent du pays... 
Mais l'hécatombe continue et ton oncle meurt en juin 1946, à l’âge de 50 ans. Te voilà chef de famille à 16 ans, et tu dois prendre en charge avec ta tante le sort de tes cousines en reprenant le flambeau des affaires de ton oncle... 

Coûte que coûte, la vie continue et tu finis par t'installer avec une femme de Saint-Louis, nommée Fatimata. Vous avez plusieurs enfants, dont l'aîné Arthur, né en septembre 1851, qui sera plus tard fondé de pouvoir du trésorier payeur de Saint Louis, faisant parti de l’aristocratie mulâtre décrite par Léopold Senghor. 
Tu ne t'es jamais marié officiellement avec Fatimata. À Saint-Louis, on déclare les naissances et les décès à la mairie, mais pour les mariages, c'est une autre histoire : les unions se célèbrent autrement, sans besoin d'officialisation auprès de l'état civil, dont le registre des mariages reste bien maigre par rapport aux autres. 
D'après ce que j'ai pu savoir de ton époque, il semble qu'il régnait dans l'île une liberté, comme nulle part ailleurs. Loin des problématiques coloniales et raciales qui avaient cours partout ailleurs, la tolérance et la mixité des couples étaient naturelles à Saint-Louis. 

Malgré tout, tu es très vite rattrapé par la malédiction familiale en 1855, lorsque ta tante qui a été pour toi comme une mère disparaît a son tour a 50 ans. Puis c'est au tour de ta cousine Marie Julie (épouse d'un notable local natif d’Alsace de 18 ans son ainé) de mourir 3 ans plus tard à seulement 26 ans ! Heureusement tes affaires semblent prospères et la famille continue de s'agrandir te voilà bientôt père de 8 enfants. 

Croyais-tu pouvoir y échapper ? Comme coup final du mauvais œil, tu mourras toi aussi en pleine force de l'âge à seulement 35 ans... Tu n'as cessé, toute ta courte vie, d'être en deuil et voici que les enfants, dont l'aîné à 13 ans le sont aussi... 

Alors naturellement lorsque j'ai découvert cette succession de tristes événements,  je n'ai pu m'empêcher de me demander s'il ne s'agissait pas plus d'une histoire de gènes que de superstition... 
On dira que la rudesse du climat et les nombreuses épidémies de l'époque auront eu raison des plus jeunes et vaillants d'entre vous, mais malgré cela c'est à travers l'existence de ta fille Eugénie puis de ta petite-fille Lucienne que ton sang, mélangé a celui de Fatimata, coule toujours dans nos veines aujourd'hui..."











6 mars 2014

Tous cousins ! The global family reunion

08:41 auteur Unknown Pas de commentaire
Vous connaissez le principe des cousinades ? Ces réunions de famille, organisés généralement d'avril à septembre rassemblent les cousins descendants d'un arbre généalogique commun. Les journaux locaux en font souvent écho et c'est à qui aura la photo de groupe la plus dense !

Invitation cousinade (c) Brins d'Histoires
Pour les organisateurs de ces évènements, l'intérêt est multiple : retrouver d'abord la famille élargie qu'on ne voit pas souvent, rencontrer des cousins parfois insoupçonnés et découvrir ou partager une histoire commune. C'est l'occasion de bien manger, de discuter et s'amuser autour d'animations réunissant toutes les générations et de trinquer à la santé de la famille. Pour les généalogistes, c'est une formidable occasion de mettre en valeur leur travail de recherche et souvent de récolter de nouvelles informations, photos ou documents.

La cousinade figure dans le Guiness Book comme une catégorie à part entière, dont le record est détenu par la famille Porteau-Boilève, qui avait réunit à l'été 2012 en Vendée plus de 5000 invités, dont 4514 cousins homologués pour le record.

Et c'est pour faire encore plus fort, que l'américain AJ-Jacobs organise le 6 juin prochain "The global family réunion". Auteur, journaliste, touche-à-tout, original et avide d'expériences improbables pour alimenter ses écrits, il s'est lancé sur ce projet un peu fou après avoir découvert les ressources généalogiques disponibles pour faire le lien entre les individus et en considérant que nous sommes tous cousins et donc invités à son événement.

The global family reunion

Bien sûr il faudra être à New York le 6 juin pour y participer. Mais si vous avez la chance d'y être, cela pourrait être une expérience originale à inclure dans votre planning de visite...
Il suffit d'envoyer un mail à  aj@ajjacobs.com pour vous inscrire sur la mailing list et d'indiquer votre nom et le nom de vos quatre grands-parents et si vous avez un ancêtre ou un cousin plus ou moins connu afin de l'aider à faire le lien.
Wikitree.com, contient un projet dédié à la recherche de ses cousins sur http://www.wikitree.com/wiki/Project:Global_Family_Reunion
http://ajjacobs.com/global-family-reunion/

5 mars 2014

Portrait n°2 Philibert, le marin

17:53 auteur Unknown Pas de commentaire
Pour continuer la série de lettres-portraits consacrés aux histoires inattendues, originales ou plus sombres que l'on trouve dans les arbres généalogiques : voici Philibert, il a vécu au 19e siècle.

Cet ancêtre a marqué le début de mes recherches, il y a de cela plus de 10 ans, car c'est avec lui que j'ai découvert le piège de l'homonymie. Le prénom de sa fille, Marie Jeanne, et son nom de famille particulièrement courant dans le Finistère, ont failli avoir raison de toute une branche de mon arbre !

J'ai découvert grâce à ce cas, le risque inhérent à toute recherche généalogique de prendre un individu pour un autre et de s'octroyer une ascendance qui n'est pas la sienne. Et c'est en recoupant les informations à partir des actes authentiques que j'ai détecté l'erreur et que j'ai du renoncer aux 6 générations que j'avais cru avoir retrouvées.

C'est l'écueil que rencontrent au début beaucoup d'amateurs qui, grisés par la foultitude des données mises à disposition sur Internet sur les sites spécialisés ou les associations, remontent le temps et reconstituent en fait de "fausses généalogies". Grâce à ce faux-pas, j'ai changé ma façon d'envisager mon travail de recherche, en considérant les actes comme seule base fiable pour effectuer mes recherches. Certes, les recherches avancent moins vite, il faut se déplacer (et encore, il y a de plus en plus d'archives en ligne), mais le résultat gagne en qualité et surtout en richesse grâce à tous ces petits détails que l'on trouve dans les documents et qui sont autant de fils à tirer pour dérouler des histoires oubliées.

Bateaux de pêche alignés à quai dans le port. (vers 1920) - Archives Départementales du Finistère (21 Fi 308)

L'ironie de Philibert

"Tu es né à Cléden-Cap-Sizun, dans la baie de Douarnenez. Il faut croire que la vie rude de tes parents cultivateurs n'était pas très enviable, que les travaux des champs ne t'intéressaient guère. J'imagine que voyant les bateaux passer tous les jours dans la baie, tu as rêvé de partir toi aussi à l'aventure. 

Un jour de l'été 1853, du haut ton 1m39 et de tes 11 ans, tu te présentes au bureau du personnel de la Marine pour devenir mousse. Le lendemain, tu embarques pour 4 mois sur le "Marie Josèphe" au port de Douarnenez. Bravant le danger et probablement l'inquiétude maternelle, il s'agissait pour toi du début d'une longue carrière de marin

À 18 ans, tu pars vers le Havre pour monter à bord de trois-mâts de la marine marchande basés du Havre.  Tu voulais voir du pays ? Te voilà servi ! Quinze mois plus tard, tu t'engages dans la Marine Nationale et part effectuer 6 années sur différents cuirassés et frégates, qui te mèneront de Brest à Toulon et, notamment jusqu'au Mexique en 1862.

En 1868, tu es de retour dans la baie. Congédié de la Marine, tu décides de t'installer comme patron de pêche. Tu te maries et fais construire un canot. La pêche a lieu entre avril et septembre, car ton embarcation est trop petite pour affronter les tumultes du raz de Sein le reste de l'année. D'octobre à mars, tu embarques comme matelot sur d'autres bateaux plus grands. Petit à petit ton activité de patron de pêche te suffira, tu embaucheras jusqu'à 6 hommes en même temps sur tes 3 bateaux successifs. Il en sera ainsi jusqu'en 1903 et l'heure pour toi de la retraite... 

C'est dans les archives de la Marine que j'ai pu reconstituer ton parcours. Parmi cet ensemble d'une dizaine de feuillets, éparpillés dans des registres aussi complets que denses, détaillant par décennie, chacun de tes embarquements. Mais malgré cette abondance d'informations, rien n'indique à quelle flottille* tu appartenais. C'est tout le paradoxe du contenu de ces archives. 

Quand j'ai découvert qu'un de tes bateaux s'appelait "Ironie", j'y ai donc vu comme un clin d'oeil."



* À Douarnenez, on trouvait 3 flottilles : les sardiniers, les thoniers et les langoustiers. 


28 févr. 2014

Noms de famille : Orthographe & Cousinages

Pour reconstituer l'origine de son patronyme*, il faut connaître les variantes orthographiques qu'il a subit dans le temps et en analyser les circonstances pour ensuite émettre une hypothèse, qui peut être conforté par un dictionnaire étymologique. Cela apprend également qu'au cours de recherches généalogiques, il faut privilégier la valeur phonétique du nom avant tout et ne pas se cantonner à une orthographe stricte lorsqu'on est à la recherche d'informations.

Beaucoup de noms de famille ont de multiples orthographes, qui en font des variantes très semblables et qui peuvent évoquer un lien, même lointain de parenté : Baillet et Bailliet sont-ils cousins ? Dupond et Dupont ont-ils la même origine ? Voici des pistes pour explorer les méandres des origines de votre nom de famille.

L'origine du nom de famille

Imaginez : "C'est Jean... Jean, qui ? Le vieux ? Le jeune ? Le second fils du boucher ? ou celui qui habite la clairière ?"
Le fait de porter un nom de famille serait apparut en raison de la croissance démographique et du besoin grandissant de différencier les membres des familles au quotidien. Cet usage n'est pas très ancien et remonterait, selon les historiens, au XIIe siècle.

La vie à cette époque était centrée autour du village, où pendant longtemps l'usage d'un prénom avait suffit. Lorsque, dans la culture orale, l'ajout d'un "nom de famille" s'est imposé, c'est naturellement le qualificatif habituel des conversations qui s'est fixé, avant de se transmettre aux générations suivantes.
Pour ces raisons, beaucoup de noms de famille ont été attribués sur la base d'une caractéristique différenciante des individus par rapport aux autres. Le physique, l'âge, le caractère, ... le métier aussi ou encore le lieu d'origine ou d'habitation ont été à la base de nombreux patronymes existants encore aujourd'hui. Ajoutez-y de nombreux autres évocations et la langue locale de l'époque et vous obtenez l'immense diversité expliquant qu'aucun dictionnaires d'étymologie ne pourra jamais être complet.

Dans la culture écrite, l'utilisation des noms de famille a commencé à être systématisée en 1539 par François 1er et son ordonnance de Villers-Cotterêts, qui a imposé aux curés de tenir un registre des baptêmes célébrés dans leurs paroisses.

L'usage de l'écriture bien longtemps réservé au clergé et à la noblesse ne subissait aucune règle quant à l'orthographe ou la langue utilisée. Au gré de la fantaisie du curé, le registre pouvait s'écrire en vieux français, en latin, voire même en langue locale. Johann pouvait donc se substituer à Jean; Petrus à Pierre; et tout cela en phonétique.

C'est lorsque l'état-civil est devenu obligatoire pour tous les citoyens après la Révolution, que les noms de famille devaient voir leur orthographe se figer. Pourtant on considère qu'il aura fallu presqu'un siècle pour que l'on voit cette règle réellement systématique.


Au détour de recherches dans des registres anciens, j'ai pu constater des cas qui démontrent que la fixation de l'orthographe d'un nom n'est que le fruit d'une succession de hasards divers et qu'il est difficile de juger à priori de l'origine d'un nom.

  • Deux frères nés quelques années avant la révolution, ont vu leur nom s'écrire respectivement "Binet" et "Biner" dans les registres du curé. Lors de leurs mariages quelques années plus tard, ils sont tombés face à des officiers de l'état civil rigoureux qui ont repris tel quel l'orthographe mentionnés dans les actes de baptêmes. Leurs enfants ayant hérité de cette variante orthographique, cette différence d'orthographe a traversé les siècles jusqu'à nous, avec pourtant une origine identique avérée.
  • Le cas d'une femme née vers 1850, pourtant bien après la mise en place de l'état civil, qui a vu écrire son nom avec une orthographe différente à chaque fois qu'elle figurait sur un acte d'état civil. 
  • Ou encore, le cas d'un homme né avant la révolution près de Perpignan, puis ayant émigré à Valenciennes ou son nom en -ELL est devenu EILL, dans le probable but de conserver la prononciation en  "eille" de l'orthographe catalan. Beaucoup de cas de nom de famille connu aujourd'hui, sont issus d'une déformation nécessaire lors de l'arrivée dans un nouveau lieu, et notamment pour les migrants d'Afrique du Nord qui ont souvent vu leur patronyme francisé à l'arrivée en France.
Mais attention la ressemblance orthographique ne fait pas tout ! Je l'ai expérimenté moi-même avec la branche patronymique issue du Finistère et tenté pendant longtemps de faire un lien avec les porteurs du nom "Guidou" bien plus nombreux dans l'Yonne, et il s'est avéré que malgré l'orthographe identique, leurs origines sont bien différentes.

Et vous, quelle est l'histoire de votre nom de famille ?



* Sachez que lorsque l'enfant nait de père inconnu, il porte un "matronyme". L'utilisation du "patronyme" comme strict synonyme de "nom de famille" est donc un abus de langage.

25 févr. 2014

Portrait n°1 René, le meunier

14:23 auteur Unknown 1 commentaire
Je vous propose une série de lettres-portraits consacrés aux histoires inattendues, originales ou plus sombres que l'on trouve dans les arbres généalogiques : voici René, il a vécu au 19e siècle.

Lorsque je l'ai découvert dans les actes, j'ai cru à l'histoire banale d'un meunier modeste : Histoire semblable à celle de mille autres meuniers, travaillant autrefois pour le seigneur, puis pour des propriétaires. Son père sans fortune, n'avait pu racheter à la Révolution le moulin qu'il exploitait depuis si longtemps. Le moulin était leur demeure. D'autres y fabriquaient de l'huile, mais eux y transformaient les récoltes de céréales en farine pour tous les habitants alentours, qui venaient, accompagnés d'un âne ou d'une charrette à boeufs, chargés de lourds sacs.

Mais l'intrigue a commencé à partir d'une phrase trouvée dans l'acte de mariage de son fils indiquant qu'il était détenu en maison de force et de correction. De fil en aiguille, j'ai reconstitué ce parcours qui, trop lointain, n'avait laissé aucune trace dans la mémoire familiale.

Moulin de Keriolet, Beuzec-Cap-Sizun (c) http://fr.topic-topos.com



Pauvre René, qu'as-tu donc fait ?

"J'ai retrouvé ta trace dans les archives de Pouldergat. Tu es né en 1786 au moulin de Lannogat, où ton père était meunier. Ta femme, Jeanne était elle aussi fille de meunier et avait grandi dans un moulin voisin, dit du Roz. Vous vous êtes mariés très jeunes puisqu'en 1807 tu avais 21 et elle 15 ans. Votre histoire était semblable à celle de beaucoup d'enfants de votre âge, votre mariage probablement un peu arrangé. Tu as fondé ton foyer et eu très vite des enfants, tout en travaillant dans plusieurs moulins. Les actes de naissance de tes enfants te situent à Landudec au moulin Poas en 1809, à Pont-Croix au moulin Trémaria en 1812, puis à Beuzec-Cap-Sizun au moulin Trévien, où vous vous êtes installés plus durablement. 

En février 1821, ton épouse, Jeanne, meurt en couches. Tu as 35 ans, et avec des enfants en bas âge, le quotidien devient compliqué. A ton époque, il faut une femme pour s'occuper des enfants et de la maison, et octobre tu te remaries avec Marie-Jeanne, mère de quatre enfants. Elle est cultivatrice et à 42 ans, est veuve depuis six ans. Votre mariage est célébré à Guengat. 

Cinq ans plus tard, en 1826, le sort frappe encore à ta porte et te voici à nouveau en deuil. 
Je perds ensuite ta trace. Tu as renoncé, semble-t-il, à trouver une autre épouse. 
Ton fils René a commencé son apprentissage dans un moulin, pour perpétuer le métier transmis par ton père, mais toi tu n'es plus que simple journalier. Qu'est devenu le moulin ?

Je te retrouve en 1840, lorsque ton fils René se marie. L'officier d'état civil mentionne pudiquement sur l'acte que tu es détenu à la maison de force et de correction du Mont Saint-Michel. 
Ta peine n'est pas très longue et te permet d'être libéré rapidement. De retour dans la région, tu constates que tes enfants ne veulent plus te voir, ils ne te pardonnent pas tes agissements. 

Tu as vagabondé et mendié de villages en villages. Tu as vraisemblablement subsisté grâce à la générosité des habitants. J'ai imaginé que tu vivais comme le décrit pour lui même à peu près à la même époque, Jean-Marie Deguignet, dans Mémoires d'un paysan bas-breton. 
Mais qu'allais-tu devenir, alors que tu avais tout perdu ?

Tu n'as visiblement pas refait surface, puisqu'en 1843, tu es à nouveau accusé par la cour royale de Quimper. Ton procès a lieu en assises en avril : tu es alors un homme de 66 ans, barbu et grisonnant, accusé d’avoir commis dans la nuit du 14 décembre 1842, un vol d’argent et d’objets mobiliers dans une maison habitée. Tes deux complices, Jacques, mendiant de 46 ans, récidiviste et Corentin, dit ‘Le Loup’, cultivateur de 28 ans, comparaissent avec toi. 

Jacques est condamné à 10 ans de travaux forcés, 'Le Loup' (à qui les jurés ont accordé des circonstances atténuantes) à 3 ans d’emprisonnement et toi, jugé comme meneur de bande, à 10 ans de réclusion à la maison d'arrêt de Rennes et une heure d’exposition publique, . 

Le piloris et le carcan sont abolis depuis 10 ans, mais lors d’une condamnation aux travaux forcés ou à la réclusion criminelle, on expose toujours les condamnés sur la place publique. Te voilà sur la place de Quimper, entouré de gendarmes et affublé d’un écriteau au-dessus de la tête, qui mentionne ton nom, ta profession, ton domicile, ta peine et la cause de ta condamnation.

À quelques années près, tu aurais évité cette heure d'humiliation, car cette pratique fut définitivement abolie en 1848 par la Seconde République en même temps que l'esclavage, au nom des droits de l’homme - laissant ainsi une chance aux condamnés de pouvoir se réinsérer une fois leur peine purgée. Mais cela aurait-il changé quelque chose ? car sorti en 1853, tu as fini ta vie errant ça et là avant d'être retrouvé mort de froid un matin de mars 1855, dans la région d'Angers. Tu avais probablement renoncé à la Bretagne, comme à tant d'autres choses avant.

Pauvre René, qu'as-tu donc fait !"


20 févr. 2014

SOS Photos de famille disparues !

15:00 auteur Unknown , 1 commentaire

Au fil de mes rencontres, j'entends souvent "Je voudrais bien, mais... nos photos de famille ont disparu".

Il y a bien des raisons menant à la disparition des photos familiales : l'éloignement géographique, les successions ou les divorces qui éparpillent mobilier et souvenirs ou bien encore les fâcheries, les accidents - incendies, inondations, etc. - ayant raison définitivement des papiers de famille...

C'est parce que j'ai du moi-même faire face à cette pénurie de souvenirs, que j'incite chacun à ne pas abandonner l'espoir de retrouver des photos anciennes. Si l'on souhaite vraiment redécouvrir les visages de ses ancêtres, il y a bien des pistes à explorer !
Vous l'aurez compris, l'idée de ce billet est qu'il n'y a pas de fatalité et qu'il ne faut pas s'avouer vaincu après avoir constaté que le grenier de ses parents était vide...

Photos de famille (c) Brins d'Histoires
(c) Brins d'Histoires

Des pistes pour retrouver des photos de famille...

Commencez par la famille... élargie

Vous n'avez pas ou peu d'archives familiales, vos parents non plus... mais avez-vous sollicité le reste de la famille ? vos oncles et tantes, vos cousins, mais aussi les degrés plus éloignés.
C'est peut-être l'occasion de mettre la main sur des photos de mariage, où vos ancêtres figuraient parmi les invités.
Sollicitez également les familles des parrains ou marraines de vos ancêtres. Explorer la piste de ces lien extra-familiaux pourrait être source de découvertes. 

Pour n'oublier personne et suivre votre avancement, c'est le moment d'établir (si ce n'est déjà fait) un arbre de descendance, puis de prendre contact avec chacun en posant la fameuse question "possèdes-tu des photos susceptibles de faire apparaître mes ancêtres" ?
Proposez si possible de vous déplacer pour faire le tri vous-même. Demandez si vous pouvez emprunter les photos pour les numériser, ou à défaut proposez de les copier sur place. Mais ne tardez jamais à les restituer, car pour vous, comme pour eux, ces photos sont des souvenirs irremplaçables !

Continuez par la toile 

Vous aurez parfois des difficultés à contacter certains membres de famille avec qui vous avez perdu tout contact. Ne désespérez pas, Internet pourrait être une aubaine pour finalement les retrouver.

Explorez d'abord les sites de généalogie, parmi les plus connus Geneanet, Genealogie.com, Planete généalogieAncestry ou Myheritage. Vous le savez sans doute, les chercheurs amateurs sont nombreux à partager le fruit de leurs recherches généalogiques. Vous y avez peut-être déjà trouvé des cousinages. Mais y êtes vous retournés récemment, ces sites permettent désormais d'indexer documents et photos. En tapant le nom d'un ancêtre, vous pourriez donc tomber directement sur un visage familier !

Regardez ensuite du côté des annuaires d'anciens comme Copains d'avantPhoto de classe ou Trombi.com qui référencent les photos de classe, récentes majoritairement, mais parfois aussi très anciennes. Il suffit de choisir le lieu, l'établissement et l'année pour vérifier si quelqu'un n'a pas déposé là une photo faisant figurer quelqu'un de votre famille.

Prospectez aussi parmi les banques de cartes postales anciennes comme DelcampeCartes postales anciennes ou Notre famille. La plupart des villes et villages ont été photographiés au début du 20e siècle pour en faire des cartes postales. On y voit souvent les habitants dans les rues et parfois sur leur pas de porte.

Persistez du côté des archives collectives

Les archives de l'état contiennent également les photos de nos ancêtres. Cependant, sachez que pour trouver votre graal, il faudra s'armer de patience car sauf si vous savez que votre parent a fait l'objet d'une demande de visa, d'une surveillance par les renseignements ou d'une arrestation, il s'agit là de chercher une aiguille dans une botte de foin ! 
Un article de 2011 publié par le Nouvel Observateur à l'occasion de l'exposition "Tous fichés" des Archives Nationales recense de nombreux exemples de ces archives souvent négligées par les généalogistes.

Tentez également votre chance auprès des nombreuses associations de généalogie. Elles permettent la plupart du temps de diffuser via leur forum ou leur lettre ou magazine d'information à leurs adhérents des questions ou des demandes d'information.  

Enfin selon le parcours scolaire, professionnel ou militaire de vos ancêtres, vous pourriez aussi être surpris par les trésors détenus par les services du personnel de l'état, les entreprises et certaines écoles, ... à condition que ceux-ci ait l'ancienneté et la notoriété suffisante pour avoir conservé leurs archives et les mettre à disposition du public. 

15 févr. 2014

5 idées de plans pour écrire son histoire

17:43 auteur Unknown 1 commentaire
Vous savez pourquoi et pour qui vous souhaiteriez écrire l'histoire de votre famille, mais vous hésitez encore par peur de ne pas vraiment savoir comment faire... Ce billet devrait vous aider à trouver l'inspiration en vous présentant plusieurs types de plans.

Plan de son livre

Le plan "chronologique"

Ce type de plan permet de respecter l'ordre chronologique des événements passés.

Avantages : Pour structurer son travail d'écriture, il suffit d'organiser les faits relatés selon la date à laquelle ils se sont produits. Le préalable étant un tri précis des informations en amont.

Inconvénients : Le risque est de se perdre dans le récit et de ne pas bien comprendre les relations entre les individus mentionnés s'ils sont trop nombreux.

Le plan "générationnel"

Ce plan n'a de sens que pour ceux dont l'écriture serait l'aboutissement d'années de recherches, car il fait référence aux générations de l'arbre généalogique : n°1 la votre, n°2 celle de vos parents, n°3 celle de vos grands-parents, et ainsi de suite.. En multipliant par 2 le nombre d'individus à chaque génération, vous pouvez arriver très vite à un très grand nombre d'ancêtres.
Pour le généalogiste, compter en génération est une seconde nature, c'est pourquoi ce type de plan pourrait être une facilité, comme une suite logique à la construction de votre arbre généalogique : que celui à dit l'on a pas demandé "et donc, jusqu'à combien de génération es-tu remonté", me jette la première pierre !

Avantages : Il respecte la logique de l'arbre généalogique, structure les chapitres selon les générations et a pour avantage de structurer de fait le travail d'écriture, il suffit de reprendre les fiches de chaque ancêtres et de rédiger le contexte.

Inconvénients : Sa structure en paliers peut provoquer des redondances ou perdre le lecteur lorsque pour suivre la logique entre un père et un fils, il faut faire un bond d'un chapitre à l'autre. De plus, la notion de générations peut perturber le lecteur néophyte en généalogie et qui pourrait avoir du mal à se repérer.

Le plan "thématique" 

Ce plan est destiné aux audacieux ou plutôt à ceux qui ont un esprit de synthèse aiguisé. À partir de plusieurs thèmes majeurs caractérisant votre histoire familiale, il s'agit de synthétiser ce que vous savez de vos ancêtres à ce sujet. Ce passe dépasse l'arbre généalogique et fait la part belle aux analyses et statistiques de toutes sortes.

Avantages : Ce plan est la promesse d'aller au delà d'une généalogie descriptive, l'intérêt d'une telle structure réside dans la richesse du point de vue et des éléments rapportés.

Inconvénients : Il engendre pour l'auteur la nécessité d'un véritable esprit de synthèse et comme le plan chronologique, le risque de se perdre dans les relations entre les individus mentionnés.

Le plan "géographique"

Lorsque l'histoire familiale est marquée par des origines géographiques plurielles ou des migrations ayant conduit à l'émigration d'une génération dans un nouveau lieu, le plan géographique peut être une très bonne alternative. En structurant les chapitres selon les lieux rencontrés dans votre histoire familiale, vous permettrez à votre lecteur de comprendre la diversité de vos origines.

Avantages : Il permet de mettre en valeur la diversité culturelle de votre histoire et pourquoi de susciter des envies de "vacances généalogiques" pour redécouvrir les terres de vos ancêtres.

Inconvénients : Comme pour le plan chronologique, et selon les proportions de vos différentes origines, le risque est de se perdre dans les relations entre les individus.

Le plan "patronymique"

L'autre réflexe du généalogiste est de savoir d'où vient son nom de famille : en connaître l'origine, la signification et au détour des actes découvrir les modifications d'orthographe sont des motivations pour le chercheur amateur. De plus, on raisonne souvent en "famille" ou en "branche", paternelle ou maternelle d'abord, puis éventuellement plus finement, car votre père, votre mère ou vos grand-parents ne sont souvent concernés par une partie de vos recherches.

Avantages : Ce plan permet de donner à chaque lecteur un repère clair lui permettant de retrouver rapidement le (ou les) chapitre(s) qui l'intéresse et garder la cohérence des héritages de chaque lignée.

Inconvénients : Si les lignées ont des histoires similaires, le risque est de devoir choisir entre redondances ou renvois entre les chapitres.


8 févr. 2014

Pourquoi écrire, le point de départ...

L'arbre généalogique de ma famille contient 5420 noms : il y a nos ancêtres bien sûr, mais aussi leurs frères et soeurs, leurs parrains et marraines, les témoins de mariage et bien d'autres encore. Pour certains d'entre eux, j'ai retrouvé des photos, pour d'autres des documents qui en disent un peu plus sur où et comment ils ont vécu, il y a 50, 100 ou plus de 200 ans. J'ai accumulé des centaines (voire des milliers) d'informations, de sources et d'anecdotes, depuis bientôt 15 ans que le virus généalogique m'a piquée.

Arbre généalogiqueBien sûr, j'ai fait imprimer un arbre gigantesque pour montrer à mes proches tout ce qui avait pu être reconstitué sur l'histoire familiale, mais à chaque fois, on se disait qu'il faudrait prendre le temps de détailler tout cela. Pour eux qui découvraient ces noms, ces dates et ces histoires, c'était trop d'informations d'un coup, qu'ils avaient du mal à retenir.

C'est comme cela que l'idée m'est venue : l'écriture était le meilleur moyen de leur transmettre cette mine d'informations qu'était devenue ma généalogie. Mais par où commencer ? De billets en billet, je vais tenter de vous livrer le cheminement qui a été le mien dans l'écriture de mon livre de famille, accompagné de points clés pour tenter de vous éviter bien des déconvenues, car, sachez-le, il s'agit d'une véritable aventure personnelle à laquelle il faut être un minimum préparé.

Savoir pourquoi et pour qui écrire

Le commencement est donc de savoir pourquoi vous souhaitez écrire, mais aussi pour qui. L'angle de vue et le contenu de votre texte va découler de votre réponse à ces questions : s'agit-il de retracer votre parcours de recherche ? s'agit-il de raconter comment d'indices en preuves, vous avez avancé dans la collecte d'informations et reconstitué une histoire familiale oubliée ? souhaitez-vous au contraire focaliser votre histoire familiale dans une époque particulière, centrée autour d'une personne ou un couple marquant ? ou bien encore, de manière plus ambitieuse écrire la saga familiale sur plusieurs siècles en retraçant vos origines sur plusieurs siècles ?

Une fois le "pourquoi" déterminé, la question du "pour qui" vous permettra de définir votre style d'écriture et la forme finale de votre récit. Un texte biographique sera agréable à lire pour les adultes, tel un roman, dans lequel les plus curieux apprécieront les repères historiques et le fourmillement de détail. En revanche si vous souhaitez intéresser un plus jeune public, envisagez une forme plus ludique avec un texte entrecoupé d'illustrations diverses qui aideront à les captiver de pages en pages. N'oubliez pas qu'ils n'ont que peu, voir pas du tout, connu le 20e siècle et que pour eux, imaginer les années 70-80, c'est déjà un voyage dans le temps !

Si ces quelques conseils peuvent paraître évidents, il convient de ne pas les négliger car il vous aideront à définir les contours de votre travail d'écriture, afin de ne pas vous perdre une fois lancé : il y a vite fait de partir dans tous les sens ou de se décourager !

Ceci étant dit, cette première réflexion est insuffisante, car ce qui bloque beaucoup d'entre nous sur le fait de se lancer, c'est avant tout de savoir comment structurer son récit. De la crainte de ne pas savoir faire ou des souvenirs angoissés de vos dissertations d'étudiant, il y a mille raison de penser que l'on ne saura pas faire... et pourtant, mon crédo est que n'importe qui, avec de la volonté, est capable d'écrire son histoire...

4 févr. 2014

20 façons de partager son histoire

L'histoire : la votre, mais laquelle ?

Si vous souhaitez raconter vos souvenirs, transmettre un patrimoine ou tout simplement partager votre histoire, vous avez aujourd'hui mille et une façons de le faire : livres personnalisés, enregistrement sonore, vidéo, tenue d'un blog ou diffusion d'une gazette régulière pour suivre vos découvertes... À faire soi-même, ou en faisant appel à un professionnel qui vous accompagnera dans cette aventure vous n'aurez de succès auprès de vos proches que si votre histoire les intéresse !



Aujourd'hui, je vous propose 20 idées pour imaginer la manière de raconter et de partager son histoire personnelle ou familiale.
  1. Un moment marquant
  2. Une période de vie
  3. Ses souvenirs d'enfant
  4. Sa propre vie
  5. La vie de ses parents ou grands-parents
  6. La vie d'un destin familial particulier
  7. La biographie d'une famille
  8. La descendance d'un couple
  9. L'histoire d'une maison familiale
  10. L'histoire d'un lieu
  11. L'arbre généalogique d'une famille
  12. Les mariages dans la famille
  13. Les photos de famille 
  14. La psychogénéalogie 
  15. Une correspondance familiale 
  16. Un métier de père en fils
  17. Une entreprise familiale 
  18. Les migrations et les origines d'une famille
  19. L'histoire d'une famille à travers une guerre ou une période historique
  20. Le recueil de tous ces thèmes et plus encore !

1 févr. 2014

Écrire son histoire

Voici une infographie réalisée pour le site de Brins d'Histoires, récapitulant les étapes permettant d'écrire son histoire personnelle ou familiale.

Schéma récapitulatif des étapes de l'écriture de son histoire personnelle ou familiale

De l'idée qui germe au lancement de votre projet, il y a plusieurs étapes qui permettront de mener au bout cette aventure qu'est l'écriture.

30 janv. 2014

Qui suis-je ?

13:27 auteur Unknown Pas de commentaire

Bienvenue sur le blog de Brins d'Histoires


Vous y trouverez ici toutes sortes d'informations, de ressources ou de conseils sur l'écriture de l'histoire de sa famille...

Je suis passionnée par les histoires... Comprendre pourquoi et comment les gens sont ce qu'ils sont, les évènements qui les ont marqué, les choix et les transitions qui ont jalonné leur parcours, sont des sujets dont je ne me lasse pas... à fortiori si pour le comprendre, il faut monter au grenier, ressortir des vieux albums et redécouvrir des objets et des souvenirs oubliés...


C'est ce que je fais avec les personnes que j'accompagne au travers mon service de création de livres sur mesure appelé Brins d'Histoires.


Dans ce blog, je vous propose de partager mon expérience, de vous distiller des conseils pour concrétiser vos projets d'écriture mais aussi sortir des arbres généalogiques, des vieux papiers et des archives, pour revenir dans le présent... et vous convaincre que la transmission de la mémoire sont une nécessité, mais aussi des occasions d'être ensemble et de réunir autour du partage d'une histoire commune.


C'est pour aider ceux qui veulent se lancer dans une aventure similaire, pour inspirer ceux qui sont à court d'idées, pour motiver ceux qui hésitent encore que ce blog sera consacré aux histoires de famille sous toutes les coutures.